Poésie et fragments

Ton aiguille s’est arrêtée de tourner,
Ton temps s’est écoulé.
Tu essayes de gagner quelques minutes,
Mais la réalité te percute :
Autour de toi tout est vide,
Tu as perdu à ce jeu stupide.


As-tu pensé à ce que tu laissais derrière toi ?
Tu as trop joué avec la vie
Et tu as fini pas défier la mort.
Mais elle t’a montré que tu avais eu tort,
Elle s’est rie de toi et elle t’a détruit.
Et tu es parti, me laissant seule, sans toi.


Le Diable nous regardait danser,
Mais, irrité, il nous a séparés.
Et alors que ton dernier souffle s’enfuit,
Je reste là, immobile,
Danser me semblant alors impossible,
Tandis que, pour toi, le jeu est désormais fini.

Je voulais prendre le premier train
Sans vraiment savoir ma destination
Celui qui allait partout et nulle part
Partir comme ça, sans un au revoir.
Monter dans le premier wagon sans me poser de question
Et le laisser m'emporter au loin.

Tout ce que je voulais c'était courir
Jusqu'à oublier qui j'étais.
Courir jusqu'au bout de l'Univers
et pouvoir échapper à cet enfer...
Courir sans savoir où aller,
Courir jusqu'à peut-être en mourir.

J'aurais aimé pouvoir leur dire
Que mon coeur était rempli de doute
et que tout ce dont j'avais besoin,
c'était que quelqu'un me prenne la main...
Alors j'ai pris une autre route
et j'ai préféré m'enfuir.

Tout ce que je voulais c'était oublier le temps,
Signer une petite trêve,
finir par m'endormir
Et pour un moment partir,
m'évader au sein des rêves.
Rien qu'un tout petit instant...

De ses cendres égarées
Le Phoenix renait
Son chant résonne dans la nuit.

Vous me disiez "Arrête de rêver, il est temps de grandir !"
Et j'entendais dans mon dos combien je vous faisais rire.
Vous avez affirmé que mes mondes n'existaient pas
Et j'ai vu que vous aviez tous perdu la foi.
Mais pourquoi, moi, devrais-je cesser de croire
A ce que les autres ne peuvent plus voir ?

Liberté perdue ;
Privé de lumière,
Je pleure.

Liberté volée ;
Prisonnier d'une cage,
Je meurs.

Reste la peur du vide.

"Tu devrais rentrer, il va bientôt faire nuit.
- Non.
- Pourquoi ?
- J'aime la nuit. La nuit, je n'ai plus à faire semblant. Je peux sourire à la lune ou m'effacer dans la pénombre, personne ne le saura, personne ne me verra. Je n'ai plus personne à impressionner, personne à qui sourire, même si je n'en ai pas envie. La nuit, je suis seul. La nuit, personne ne me regarde. On n'attend rien de moi. La nuit, dans les ombres qui s'étendent sur les murs, ces ombres angoissantes et troublantes, tout devient vrai."

"Qu'est-ce qu'elle fait ?
- Elle danse avec les étoiles.

"Demain, elle sera partie.
- Oui, c'est possible.
- Tu ne la reverras sans doute jamais.
- Peut-être. Ou peut-être pas. On ne sait jamais ce que nous réserve l'avenir. Jamais, ça peut paraître long, mais ça peut aussi être très court. C'est un peu comme toujours... Les gens destinés à être ensemble finissent toujours par se retrouver.
- Tu crois que vous l'êtes ? Destinés ?
- On verra bien, si elle revient. On y va ?
- On y va."

"Il est mort comment ?
- Il a eu le cœur brisé."

"C'est terrifiant les gens qui hurlent. Ça déchire le cœur."

"T'es un putain de psychopathe, c'est ça ?!
- Meuh non... Tout de suite... J'suis une licorne, moi, Mam'zelle !"

"Mais... Pourquoi vous mettez des fleurs partout ?
- Les fleurs, Madame, c'est la nature, le monde... Vous me demandez le monde, je vous offre des fleurs."

"Vainqueurs de la guerre, nous avons été vaincus par la paix."

"L'homme pause le livre sur la table de chevet, éreinté d'avoir dû imiter tout à tout petite fille et grand méchant loup, vilain petit canard et mouton noir... Son fils, encore bien trop réveillé, s'exclame :
- Dis Papa ! Tu me racontes la fin de l'histoire ?
Le père ne répond pas immédiatement, pesant le pour et le contre. Epuisé, il finit par sourire doucement à son petit garçon en lui passant la main dans les cheveux.
- C'est simple ! Il n'y a pas de fin !
- Mais ce n'est pas possible ! s'offusque l'enfant.
- Et bien... Disons que c'est à toi de l'écrire !"

"Il faut qu'on s'en aille.
- Pour aller où ? Tu sais, même si on part, on ne peut pas laisser les problèmes derrière nous comme ça. Ce serait trop facile s'il fallait juste changer de ville. La maladie est à l'intérieur, elle nous suivra encore là-bas.
- Mais on va leur dire quoi aux gens ? Que tu vas mourir ?
- On va leur dire la vérité. Que le spectacle doit continuer."

"Le jeune soldat de plomb regardait tendrement la petite ballerine de la boîte à musique. Il clopina jusqu'à elle et lui dit qu'il l'aimait.
C'était un amour de jouets, mais il était vrai et sincère, éternel.
Elle sourit et lui appris à danser en suivant la mélodie, à tournoyer avec le vent."

"J'aimerais que les oiseaux n'arrêtent jamais de chanter."

"J'ai laissé la porte grande ouverte au bonheur et j'espère que, quand il viendra, il compte bien s'inviter et entrer sans frapper, comme un vieux frère qui rentre à la maison, qui a vécu la guerre et qui - je n'en doute pas - l'a gagnée."

"Dis-moi au moins que ça valait le coup ! Que ça valait le coup de risquer ta vie, de sacrifier tout ce que tu avais pour un gars que tu ne connaissais même pas, que tu as juste croisé au détour d'un chemin ! Dis-moi que ça valait le coup d'aider ce mec, alors qu'il ne t'avait pas demandé de le faire, alors qu'il s'en foutait de toi ; alors que tu savais ce que ça te te coûterait ! Dis-moi que ça valait la peine que tu abandonnes tout ce que tu avais, alors que ce n'était qu'un étranger pour toi !
- Totalement."

"Il n'est jamais trop tard pour faire les choses bien."